“Nos routines et nos habitudes nous retiennent prisonniers dans une cage, alors qu’avec un peu d’imagination nous pouvons facilement nous en échapper… La plupart du temps, nous suivons les chemins du bonheur déjà tracés à des fins commerciales qui cultivent notre insatisfaction. Ce qui est caractéristique, c’est que beaucoup d’hommes savent cela au fond, mais changent malgré tout peu de choses.”, Richard David Precht, L’art de ne pas être égoïste, Belfond, 2012. 

Richard David Precht (1964), philosophe allemand engagé de la nouvelle génération, a écrit un essai éclairant sur les défis de l’éthique et de la morale dans notre monde globalisé et en proie au diktat de la finance qui mine la société et pousse les citoyens à une indifférence nocive.  Richard David Precht donne deux définitions de l’égoïsme:

1.L’égoïsme commence quand je fais valoir mon intérêt sans égard pour les autres et au détriment d’autrui

2.Tous ceux qui veulent avoir une contrepartie pour leurs actions.

La deuxième définition n’est pas de l’égoïsme pour Richard David Precht car sinon on devrait dire que tous les hommes sont égoïstes et cette notion perdrait toute valeur.

Par ailleurs, Richard David Precht affirme qu’il n’existe pas de Bien ou de Mal absolu. Ce sont des valeurs relatives à un contexte. Combien de choses terribles ont été commises dans l’histoire au nom du Bien. Le seul moyen de dire si une action est bonne c’est en jugeant ses conséquences effectives dans un contexte déterminé.

Richard David Precht donne des pistes pour retrouver les valeurs d’entraide et de civisme et dépasser un égoïsme souvent causé par des réflexes qui nous enferment et dont nous n’avons plus conscience.

Une lumineuse réflexion sur les valeurs et la responsabilité que nous avons envers notre monde merveilleux.